Fête des morts, Toussaint, Halloween : quelles distinctions entre ces 3 fêtes ?

Rédaction Alleluia Event
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Chaque automne, la période du 31 octobre au 2 novembre est marquée par une superposition de fêtes, dont les origines et les significations sont pourtant très différentes.

Entre les citrouilles sculptées d’Halloween, la solennité de la Toussaint et le recueillement de la Fête des morts, il est facile de s’y perdre. Cet article lève le voile sur l’histoire fascinante de ces trois célébrations.

L’arrivée de l’automne, avec ses longues nuits et ses jours raccourcis, a toujours été une période charnière dans de nombreuses cultures, souvent associée à la mémoire des défunts. Alors qu’aux États-Unis et en Europe, Halloween rime avec déguisements terrifiants et quête de bonbons, cette fête s’enracine dans une tradition païenne très ancienne, celle de Samain, le Nouvel An celte.

En parallèle, le monde chrétien honore ses saints lors de la Toussaint et se recueille pour ses proches disparus le jour suivant, lors de la Commémoration de tous les fidèles défunts, communément appelée la Fête des morts.

Si toutes ces célébrations se déroulent autour des mêmes dates, leurs approches de la mort et de la mémoire sont diamétralement opposées, l’une festive et l’autre spirituelle. Quelles sont les véritables origines de ces trois fêtes et que célèbrent-elles exactement ? Quelle est l’origine exacte de la fête d’Halloween ?

Halloween est une fête païenne, d’origine celte et gauloise. Étymologiquement, il s’agit de la contraction de « All Hallows Eve », qui signifie « la veille de tous les saints », c’est-à-dire la veille de la Toussaint. L’ancêtre de cette célébration date d’il y a 3000 ans : la fête de Samain. Les Celtes fêtaient à la fois la nouvelle année et le passage entre deux saisons (la saison claire et la saison sombre). Étalée sur sept jours (trois jours avant et trois jours après la pleine lune), la fête religieuse réunissait aussi le monde des vivants et celui des morts, autour de banquets et de rituels. Selon la tradition, les âmes de défunts rejoignaient leurs familles durant la nuit. Puis, au IXe siècle, le pape Grégoire VI décide de christianiser la fête de Samain. Il la décale sa célébration au 1er novembre. Elle devient ainsi la fête de la Toussaint.Ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle que la fête d’Halloween devient la fête que l’on connaît aujourd’hui.

À cette époque, les Irlandais et Écossais migrent aux États-Unis pour fuir la Grande famine en Irlande. Ils apportent avec eux leurs contes et leurs légendes, notamment celle de « Jack-o’-lantern », inspiration des incontournables citrouilles d’Halloween, dans lesquelles sont placées des lanternes.

Depuis, Halloween est célébrée dans différents pays : Écosse, Irlande, États-Unis, Angleterre, France, Belgique ou Suisse. La nuit du 31 octobre, la tradition veut que les enfants, déguisés, fassent la chasse aux bonbons. Ils font du porte-à-porte en criant « Trick or treat! » (« Farce ou friandise ! »). Les costumes effrayants des enfants sont destinés à rappeler les esprits maléfiques qui hantent les rues des villes.La Toussaint est célébrée le 1er novembre. Cette fête catholique permet aux chrétiens de commémorer tous les saints, connus ou inconnus. « Cette fête est donc aussi l’occasion de rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté, par des chemins différents, parfois surprenants ou inattendus, mais tous accessibles », explique l’Église catholique. C’est à partir du XXème siècle que le pape Pie X inscrit cette fête dans la liste des huit autres fêtes catholiques, avec obligation pour les chrétiens de se rendre à la messe.Même si le jour des défunts se tient officiellement le 2 novembre, l’usage veut que les familles se rendent dans les cimetières dès le 1er novembre, jour férié en France, afin de se recueillir sur les tombes et déposer des chrysanthèmes.

Quelle est la date de la Fête des Morts ?La fête des morts est célébrée le lendemain de la Toussaint, le 2 novembre. Présente dans différentes cultures et religions, dont l’Eglise catholique, elle est aussi célébrée au Mexique, et plus largement dans la communauté hispanique. Le jour des morts mexicain (« Dia de Muertos » en espagnol) figure au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il ne constitue pour autant pas un jour férié.Connu pour ses « calaveras », les têtes de morts emblématiques de la culture mexicaine, le « Dia de Muertos » permet de rendre hommage aux défunts, de manière festive et colorée. Les Mexicains disposent des autels à l’intérieur de leurs domiciles, sur lesquels diverses offrandes sont déposées : photographie du défunt, nourriture, calaveras, encens, bougies, fleurs… Les familles se rendent au cimetière, et décorent les tombes de fleurs de cempasúchil, de couleur orange. Cette fleur est aussi appelée “fleur à vingt pétales”. Elles servent principalement à créer des chemins pour guider les esprits des morts.

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