En mars 2025, la Fédération protestante de France (FPF) et sa Commission Jeunesse ont mené une enquête nationale auprès des jeunes engagés dans les églises protestantes.
L’objectif de cette initiative était de mieux comprendre leurs attentes, leurs besoins et leurs pratiques spirituelles, afin d’éclairer les actions et les déclarations de ceux qui les accompagnent au quotidien.
Au total, 302 jeunes ont répondu à l’enquête. Âgés de 18 à 35 ans, leurs réponses révèlent une foi vivante et structurée, ancrée dans des pratiques régulières.
Infos et graphique : FPF
67% de ces jeunes protestants en France déclarent s’engager dans une activité spirituelle hebdomadaire, qu’il s’agisse de prière, de lecture de la Bible ou de participation à un groupe local.
La Bible apparaît comme la principale source d’information spirituelle. Elle est citée par 77 % des jeunes, devant les groupes de discussion (54 %) et les contenus numériques tels que les podcasts et les vidéos (42 %).
Cette utilisation multiple des outils de communication traduit une volonté de mieux comprendre, mais aussi de vivre une foi qui s’incarne au quotidien.
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Pour ces jeunes protestants, la foi n’est pas seulement une conviction personnelle. Elle est perçue comme un engagement personnel et public, un chemin de transformation et de responsabilité. Ils évoquent volontiers l’importance du débat théologique et de la lecture régulière de la Bible comme fondements essentiels de leur vie spirituelle.
Malgré les difficultés, 80 % des jeunes interrogés se disent optimistes quant à l’avenir. Ce chiffre est particulièrement frappant, à contre-courant de la tendance générale chez les jeunes en France (58 % des 15-30 ans au niveau national). Cet espoir est nourri par leur foi, mais aussi par un fort besoin de lien, de communauté et d’engagement concret, affirment les auteurs de l’étude de la FPF.
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Les obstacles qu’ils rencontrent sont clairement identifiés. Le manque de temps arrive en tête, devant les tensions entre certaines valeurs chrétiennes et les normes sociétales contemporaines. « Ce décalage engendre parfois une forme de solitude spirituelle, mais il renforce aussi le désir de s’ancrer dans des espaces de dialogue et d’enseignement adaptés à leur réalité. »
Enfin, les auteurs de l’étude concluent que le rapport des jeunes protestants de France à la spiritualité est défini comme « profondément personnel, incarné et évolutif ». Les jeunes interrogés décrivent une connexion continue avec Dieu, mais aussi une écoute active des autres et d’eux-mêmes.
La Fédération protestante de France regroupe des Églises théologiquement évangéliques, mais aussi d’autres qui ne le sont pas.
E.F
