Trois prêtres ont été enlevés au Nigeria en moins d’une semaine, entre le 17 et le 22 décembre. Il s’agit du père Christopher Ogide, du père Sylvester Okechukwu et du père Mark Ojotu.
Des enlèvements inquiétants. Le père Mark Ojotu, aumônier de l’hôpital Sainte-Marie de Okpoga, dans l’État de Benue, à l’est du Nigeria, a été enlevé le 22 décembre. Il s’agit du troisième enlèvement en moins d’une semaine. L’évêque d’Otukpo a demandé aux fidèles de « prier pour la libération rapide du prêtre et de tous ceux qui sont aux mains des ravisseurs ».
Le père Sylvester Okechukwu, du diocèse de Kafanchan situé dans l’État de Kaduna, au centre-nord du pays, a été enlevé le 20 décembre. Tout en priant pour la libération rapide du prêtre, le diocèse exhorte tout le monde « à ne pas se faire justice soi-même ». « Nous utiliserons tous les moyens légaux pour assurer sa libération rapide, saine et sauve », rappelle-t-il. Quelques jours auparavant, le 17 décembre, le père Christopher Ogide a été enlevé dans le sud-est du Nigeria devant la maison paroissiale à Umuopara. Sorti en voiture acheter du carburant, il a été capturé par des hommes armés, a annoncé le diocèse d’Umuahia.
Une vingtaine de prêtres enlevés en 2022 ?
Une vingtaine de prêtres au moins ont été enlevés depuis le début de l’année et quatre ont été tués dans l’État de Kaduna, ravagé depuis cinq ans par des groupes terroristes, estime l’AED. Plus de 7.600 chrétiens auraient été tués et 5.200 autres enlevés entre janvier 2021 et juin 2022, rapporte encore l’association. L’année 2021 a également été marquée par des attaques contre plus de 400 églises ou institutions chrétiennes. Boko Haram, qui a fait allégeance à l’État islamique en 2015, a attaqué des villages, enlevant de nombreuses personnes, principalement des filles et des jeunes femmes, les forçant souvent à épouser leurs ravisseurs. Jusqu’à 95% des femmes enlevées et forcées de se marier sont chrétiennes.
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