Les autorités gouvernementales de l’État du Karnataka ont décidé d’abroger leur loi anticonversion. Une décision importante quand on sait comment ces lois sont utilisées pour persécuter les chrétiens en Inde.
Le nouveau gouvernement du Karnataka (sud-ouest de l’Inde), dirigé par le parti du Congrès, veut abroger la législation anticonversion de l’État. Une loi votée par le précédent gouvernement du parti nationaliste hindou BJP. Le processus d’abrogation n’a pas encore commencé, mais il s’agit d’une bonne nouvelle. C’est un soulagement pour les chrétiens du Karnataka, qui risquaient d’être ciblés, discriminés et harcelés à travers cette loi en tant que minorité religieuse.
Un prétexte pour persécuter les chrétiens
Les lois anticonversion sont censées empêcher la conversion forcée des hindous à d’autres religions. En réalité, elles servent souvent de prétexte pour harceler et intimider les chrétiens qui ne font que fournir une aide caritative ou tenir une réunion d’église privée. En revanche, ces lois ne pénalisent pas les chrétiens et les autres minorités religieuses qui sont contraints de revenir à l’hindouisme: le Ghar Wapsi («retour à la maison» ou re-conversion de non-hindous à l’hindouisme) n’est pas considéré comme illégal.
Ces lois sont utilisées pour défendre l’hindutva, une idéologie qui prétend notamment que «seuls les hindous sont de vrais Indiens.»
Selon cette idéologie, les chrétiens et les musulmans ont des racines «étrangères» qu’il faut combattre. Les chrétiens d’origine hindoue sont particulièrement menacés par les lois anticonversion.
Une législation appliquée dans 10 États
Cette législation existe actuellement dans dix autres États de l’Inde: Odisha, Madhya Pradesh, Jharkhand, Gujarat, Himachal Pradesh, Uttarakhand, Arunachal Pradesh (même si la loi n’y a pas encore été formellement appliquée), Chhattisgarh, Uttar Pradesh et Haryana.
Nos partenaires en Inde se réjouissent de la décision du gouvernement du Karnataka. Ils prient pour que les fausses accusations portées contre les chrétiens ne soient plus écoutées et que les juges et les autorités soient justes et impartiaux.
P.O