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Les chrétiens de Tunisie pensent que leur situation va se détériorer à la suite des élections qui auront lieu samedi mais gardent espoir.  

Les élections législatives auront lieu demain, samedi 17 décembre, en Tunisie. Selon Colin (pseudonyme), qui supervise le travail de Portes Ouvertes dans certaines régions d’Afrique du Nord:

«Nous pensons que la position de l’Église va encore se détériorer.»

Un pouvoir autoritaire 

Les élections de demain verront le remplacement du Parlement démocratiquement élu, que le Président Saied a destitué en juillet 2021. Des mesures que l’opposition et les observateurs qualifient de coup d’État. 
La Tunisie s’était tournée en peu de temps vers un système démocratique après les manifestations du Printemps arabe et la chute du Président Ben Ali en 2011. Mais selon les observateurs, sous le président actuel, le pays est en train de revenir vers un système autocratique ou dictatorial, avec une référence plus forte à l’islam. 

La nouvelle loi électorale du 15 septembre donne au Président Kais Saied des pouvoirs étendus avant, pendant et après le vote. Aizah (pseudonyme), une chrétienne d’arrière-plan musulmane, commente la situation dans son pays: «Depuis qu’il a changé la Constitution, le Président montre qu’il ne se soucie pas du peuple. La situation économique est difficile. Il y a une pénurie de médicaments, tous les produits subventionnés sont peu à peu supprimés et la nouvelle loi fiscale nous est très défavorable.»

Faire confiance à Dieu 

D’après Colin, notre partenaire local, «la plupart des chrétiens de Tunisie ne savent pas vraiment quoi faire dans cette situation politique difficile.» Beaucoup préfèrent prendre du recul, voire se montrent très critiques vis-à-vis du régime en place, à l’instar d’Aizah: «Je ne pense plus aux élections et ne m’en soucie plus. Quand ils ont élu ce président, j’étais si triste et j’avais le cœur brisé car les gens croyaient qu’il était une sorte de sauveur. Les médias l’ont fait passer pour quelqu’un qui sauverait la Tunisie des extrémistes islamiques… Je ne voterai pas pour lui.» 

Les chrétiens appellent à la prière pour les élections et pour leur pays. Ils se confient en Dieu: «Nous savons qui est notre Sauveur, témoigne Aizah. Je me réjouis aussi de voir que de nouvelles épreuves amènent des jeunes à venir à Lui. J’ai la conviction que Dieu est avec nous alors que nous sommes confrontés à des difficultés croissantes.», conclut-elle. 

Portes Ouvertes

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