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Deux semaines après la suspension de leur participation au dialogue national et souverain, les évêques tchadiens ont annoncé leur retrait définitif de ce processus censé aboutir au rétablissement de l’ordre constitutionnel. Monseigneur Martin Waingue Bani, explique les raisons de cette décision de l’épiscopat tchadien.

La conférence épiscopale du Tchad s’est retirée du dialogue national inclusif et souverain mis en place par les autorités de transition. C’est dans une déclaration rendue publique le samedi 17 septembre que les évêques tchadiens ont annoncé leur retrait définitif de ce processus qui ne réunit pas, selon eux, les conditions d’inclusivité et d’écoute mutuelle. Face aux dysfonctionnements persistants, la conférence épiscopale tchadienne refuse de «continuer à faire de la figuration», a déclaré Monseigneur Martin Waingue Bani, évêque de Doba au Tchad et membre de la délégation officielle de la conférence épiscopale au Dialogue National inclusif et souverain.

Un processus compromis dès le départ

Le dialogue national et inclusif, convoqué le 20 août dernier, avait pour objectif d’aboutir au rétablissement de l’ordre constitutionnel rompu après le décès de l’ancien chef de l’Etat, et de réconcilier les filles et fils du Tchad, rappelle l’évêque de Doba. Cependant, pour Monseigneur Waingue Bani, le dialogue a été compromis dès le départ, notamment par le manque d’inclusivité et par la manière dont le règlement intérieur a été adopté et les membres du présidium désignés. «Tout cela a été adopté de manière très confusepas démocratique», déplore-t-il. Par ailleurs, la prise de parole était extrêmement restreinte et sélective. Malgré les protestations et les frustrations des uns et des autres, le processus est victime de la mainmise d’un groupe, dénonce le prélat.

Mgr Martin Waingue Bani, évêque de Doba 

L’Eglise, toujours disposée à aider

Dans leur déclaration, les évêques soulignaient qu’ils ont œuvré en vue d’aplanir les obstacles qui, dès le début, laissaient peu de chance à ce dialogue. Ayant constaté l’absence d’un «cadre d’écoute réciproque», avec les autres confessions religieuses, réunis dans le groupe médiateur des religieux et ainés, ils avaient rencontré divers acteurs et rassemblé des propositions susceptibles de garantir la participation de tous au dialogue et l’obtention d’un consensus. Le processus a malheureusement continué sans tenir compte de ces recommandations, a déploré l’évêque de Doba.

Monseigneur Waingue Bani a précisé cependant que le retrait de la délégation officielle des évêques n’est pas un appel au retrait de tous les chrétiens du dialogue.  En effet, dans la conclusion de sa déclaration, l’épiscopat assurait de poursuivre ses prières en faveur des participants au dialogue afin d’œuvrer véritablement à l’atteinte des objectifs de ce forum.

VN

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