La situation politique se détériore au Myanmar, mais les chrétiens ne restent pas inactifs, loin de là. Le pasteur Joshua (pseudonyme) exerce son ministère dans le Centre du pays. Suite au coup d’État militaire, il a participé aux premières manifestations en faveur de la démocratie. Mais son combat est avant tout celui de la Bonne Nouvelle de Jésus.
À peine installés, des soldats sont arrivés
Malgré le danger, Joshua a saisi l’occasion de mener une action d’évangélisation. Avec les membres de son église, il a distribué des colis alimentaires aux chrétiens et aux non-chrétiens qui sont confrontés à la faim et aux difficultés matérielles. Cette aide caritative a permis à Joshua d’annoncer l’Évangile en paroles et en actes.
Après leur action, Joshua et ses collaborateurs se sont arrêtés dans un salon de thé pour se reposer et se restaurer. Ils ont eu à peine le temps de s’installer, que 30 soldats sont arrivés! Pris de panique, les clients ont essayé de s’enfuir. Mais Joshua a invité chacun à rester calmement assis. Les militaires ont fait le tour du salon en inspectant la pièce. Puis ils sont repartis sans blesser ni arrêter personne.
Joshua a appris que les soldats avaient arrêté 4 personnes dans le salon de thé voisin. Il explique, peiné et reconnaissant à la fois:
«Nous ne pouvons pas arrêter notre ministère. Mais nous expérimentons la protection de Dieu.»
Elles prient et jeûnent pour leur pays
Joshua et son église ne sont pas les seuls chrétiens à s’engager. Myra et Lily (pseudonymes) sont toutes deux responsables d’églises dans le Centre du Myanmar. Elles sont impliquées pour la défense de la liberté, chacune à sa manière…
Myra est sortie tous les jours pour protester avec d’autres membres de la communauté dès le début des manifestations: «Je ne peux pas rester sans rien faire quand notre peuple se bat et proteste. Nous voulons le meilleur pour notre pays!», a-t-elle alors déclaré.
Sa collègue Lily a choisi quant à elle de rester dans l’église afin de jeûner et prier pour le Myanmar. Myra a fini par la rejoindre: face au danger grandissant, elle préfère ne plus sortir. Leur église ne peut pas encore ouvrir à cause des violents affrontements qui ont atteint le secteur. Mais les deux femmes et quelques croyants se réunissent. Ensemble, ils prient pour le retour de la paix et pour que vienne la vraie liberté: celle du Royaume de Dieu.