8 experts de l’ONU demandent au gouvernement iranien d’arrêter de persécuter et de harceler les minorités religieuses.
Le 22 août, 8 experts de l’ONU ont interpellé l’Iran sur le traitement des minorités religieuses, dont les chrétiens.
Libération des prisonniers, décriminalisation du blasphème
Dans une déclaration commune, les experts, dont Nazila Ghanea, rapporteuse spéciale sur la liberté de religion et Javaid Rehman, rapporteur spécial sur la situation des Droits de l’Homme en Iran, ont affirmé:
«La communauté internationale ne peut rester silencieuse quand le gouvernement iranien musèle les minorités religieuses (…) en les accusant injustement d’espionnage ou d’atteinte à la sécurité nationale.»
Ils demandent la libération immédiate et sans condition de tous les individus détenus à cause de leur appartenance religieuse. L’Iran est également appelée à rendre compte de la persécution systématique des minorités religieuses. Les experts demandent au régime de décriminaliser le blasphème. Mais aussi de prendre des mesures pour garantir la liberté de religion, sans discrimination. Ils estiment que l’attitude des autorités encourage l’extrémisme et la violence.
Trop de chrétiens en prison, toujours pas de lieux de culte
Le 17 août 2022, plusieurs ONG, dont Portes Ouvertes, ont soumis un rapport conjoint au comité onusien des droits de l’Homme. Il porte spécifiquement sur la situation des chrétiens en Iran:
- Il évoque la campagne menée par les chrétiens d’arrière-plan musulman qui demandent à pouvoir se réunir légalement en église sans crainte de poursuites.
- Il salue la décision de justice qui a clairement énoncé qu’un chrétien ne pouvait être accusé d’atteinte à la sécurité nationale parce qu’il pratique sa foi avec d’autres.
- Il dénonce le rôle de plus en plus important joué par le corps des gardiens de la révolution dans la surveillance et les arrestations de chrétiens.
- Et il cite la longue liste de chrétiens emprisonnés dont on connaît le nom. En insistant sur le fait qu’il y en a des dizaines d’autres, en prison pour leur foi et dont on ne sait rien…
Sources: ONU et Article 18