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Assassinats, viols, lynchages, coups de fouet. Telles sont les multiples formes de violence que subissent de nombreux chrétiens au Nigéria, au Niger et au Mozambique. 

Le mardi 3 octobre à 8h du matin, onze chrétiennes ont été attaquées et violées par des extrémistes peuls au Nigéria, avant d’être secourues par des militaires qui les ont sauvées d’une mort certaine. Ces Nigérianes font partie des quelque 20.000 chrétiens déplacés à l’intérieur même du pays parce que leurs villages agricoles sont régulièrement attaqués par des éleveurs peuls. Ils vivent dans des camps de réfugiés, privés du minimum vital: eau, nourriture, chauffage. Ces chrétiennes étaient sorties du camp pour chercher du bois pour cuisiner, mettant ainsi leurs vies en danger. Quelques femmes ont pu s’échapper et prévenir les militaires au camp pour obtenir des secours. Un exemple parmi tant d’autres… 

Incendie criminel

Ce drame s’inscrit dans une série d’attaques violentes en Afrique Subsaharienne ces derniers mois, où les chrétiens sont particulièrement visés. Le 7 septembre par exemple, toujours au Nigéria, un séminariste catholique a perdu la vie dans l’incendie d’un presbytère. Des extrémistes peuls armés étaient venus kidnapper le prêtre, mais sans succès. Ils ont alors mis le feu à son domicile. Vingt-cinq personnes ont pu s’enfuir. Mais pas ce jeune étudiant qui est mort asphyxié par les fumées…

«Il est déplorable que des meurtres et ce genre de Mal se produisent encore», regrette le révérend John Hayab, responsable de l’Association Chrétienne au Nigéria. Il rappelle qu’entre le 1er octobre 2021 et le 30 septembre 2022, près de 5.000 Nigérians chrétiens ont été tués par Boko Haram, des extrémistes peuls ou des bandits. Pour lui, la mort du séminariste Na’Aman Stephen Danlami est «un rappel urgent à la communauté internationale de ce que vivent les chrétiens au Nord du Nigéria.» Il conclut: 

«Un militantisme violent menace l’Église et malgré tout, les chrétiens restent résilients, plein de ressources et influents.» 

Fouettés par des islamistes 

Au Niger voisin, plus tôt dans l’été, quatre membres de l’État islamique ont surgi dans une église. Ils ont mis à part les femmes mariées pour les épargner, mais ont infligé 10 coups de fouet aux hommes et aux femmes célibataires. Le pasteur, lui, en a reçu 30. Dans ce village, il existait cinq églises. Mais depuis, toutes ont fermé.

L’État islamique est aussi présent au Mozambique, bien que le pays soit majoritairement chrétien. Mi-septembre, des militants islamistes ont surgi dans un village, séparant les chrétiens des musulmans sur la base de leurs noms, et ont fait feu sur les chrétiens. Sept sont morts sur le coup, et cinq autres dans un incendie criminel. Les partenaires locaux de Portes Ouvertes pensent qu’il s’agit d’une vengeance de l’État islamique après l’élimination de son commandant en chef par l’Armée du Mozambique.

Des cas de lynchages nous ont aussi été rapportés… Mais malgré toutes les violences qu’ils subissent de la part des extrémistes islamiques, les chrétiens d’Afrique Subsaharienne sont nombreux à persévérer dans leur témoignage.  
P.O

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