L’évêque supervisera 200 congrégations de l’Église évangélique luthérienne en Amérique en Californie et au Nevada. « L’amour fabuleux de Dieu n’est jamais limité par les opinions ou la législation des autres », dit Megan Rohrer.

L’Église évangélique luthérienne d’Amérique (ELCA) a franchi une nouvelle étape dans ses positions pro-LGBT en nommant le premier évêque transgenre.

Megan Rohrer a été élue le 8 mai pour diriger le Synode de la Sierra Pacific de ce qui est la plus grande institution luthérienne des États-Unis avec 3,3 millions de membres baptisés et plus de 8 900 congrégations locales.

L’évêque nouvellement élu supervisera environ 200 congrégations locales dans le nord de la Californie et le nord du Nevada au cours des six prochaines années, à partir de juillet.

Dans un communiqué, l’ELCA a annoncé que Rohrer avait été « élu au cinquième tour , avec 209 voix. Le révérend Jeff R. Johnson, pasteur de la chapelle luthérienne universitaire de Berkeley à Berkeley, en Californie, a reçu 207 voix ». 

Rohr a été la première personne transgenre à être ordonnée par l’ELCA en 2006 et fait maintenant “l’histoire”, a déclaré le groupe pro-LGBT Extraordinary Lutheran Ministries. « Nous anticipons le jour où tous les chefs de ministère queer seront appelés à des ministères sans entrave ni barrière et seront confirmés dans leurs appels donnés par Dieu ». Selon ce groupe, il y a actuellement plus de 390 ministres queer dans l’ELCA.

Dans des déclarations au magazine américain NPR , Rohrer a déclaré qu’elle s’était identifiée comme lesbienne à l’université, mais qu’elle deviendrait plus tard transgenre.

Sur ses profils sur les réseaux sociaux, Rohrer dénonce souvent l’intolérance envers les personnes LGBT .

Une institution religieuse pro-LGBT

L’ELCA est connue pour son fort virage théologique au cours des 15 dernières années vers une théologie « inclusive ».

En 2020 , l’ELCA a distribué un guide sur les problèmes « LGBTQIA+ » qui a formé les préposés aux églises à l’utilisation du « spectre SOGIE (orientation sexuelle, identité de genre et expression de genre) », et leur a demandé « d’éviter simplement d’utiliser des termes liés au genre ». L’ELCA a également utilisé le concept de « Dieu-Mère » dans des déclarations publiques.

Plusieurs petits mouvements luthériens aux États-Unis sont restés fidèles à la compréhension chrétienne traditionnelle de la sexualité humaine. D’anciens membres d’ELCA ont défini les positions théologiques de cette institution comme « radicales » non seulement en matière d’idéologie LGBT mais aussi dans le domaine de l’avortement.

E. F