Deux dirigeants chrétiens du sud du Laos, sont détenus par la police depuis le mois de mai dernier après avoir assisté à des baptêmes dans une église de la région.
Dham et Khanh (pseudonymes), deux dirigeants d’église du sud du Laos, ont été portés disparus après avoir assisté à une rencontre chrétienne au début du mois de mai. Ce n’est que le 25 mai que leurs familles ont appris que les deux chrétiens avaient été arrêtés par la police. Ils ont été emprisonnés dans un établissement pénitentiaire tenu secret mais sont toujours en vie.
Arrêtés sur le chemin du retour
Nayomi, (pseudonyme), partenaire locale de Portes Ouvertes, revient sur les faits: «Les deux dirigeants sont allés dans une église voisine pour rendre visite aux nouveaux convertis. Comme le lendemain était un dimanche et un grand jour pour l’église, les membres leur ont demandé de rester, de prêcher pendant le culte et de baptiser six nouveaux chrétiens.»
Elle ajoute: «Après l’événement de ce dimanche, sur le chemin du retour, des policiers les ont arrêtés et interrogés. Les dirigeants de l’église ont dit qu’ils ne faisaient que rendre visite à leurs proches, mais la police a pris leurs téléphones et a vu les photos du baptême.» Elle précise:
«Ils ont été immédiatement arrêtés et envoyés en prison. Les dirigeants supposent que quelqu’un a informé la police qu’ils rendaient visite à des chrétiens.»
Des visites limitées
Seuls les parents proches de Dham et Khanh ont été autorisées à leur rendre visite en prison et à leur parler. Les autres dirigeants qui veulent voir les deux chrétiens ont été interdits de visite par les autorités locales.
Le père de Dham explique: «Lors de notre dernière visite, la police nous a dit qu’ils seraient libérés le 7 juillet. Mais jusqu’à présent, ils sont toujours en prison. Il est coûteux pour nous de leur rendre visite parce que le directeur de l’établissement s’attend à ce que nous lui versions une grosse somme d’argent pour obtenir la permission de les rencontrer. Et même le gardien nous demande beaucoup d’argent!»
Nayomi précise: «Nous avons aidé la famille à payer ces droits de visite afin qu’elle puisse rencontrer Dham et Khanh en prison. Nous leur fournissons également des produits de première nécessité tels que de la nourriture et de l’eau chaque fois qu’ils leur rendent visite», conclut-elle.
P.O
