Ce rarissime manuscrit du XIVe siècle, rescapé de siècles de guerres, est allé à des particuliers qui, selon Sotheby’s, “ont hâte” de le mettre à la disposition du grand public
Une rarissime bible du XIVe siècle originaire d’Espagne s’est vendue mardi aux enchères chez Sotheby’s, à New York, pour 6,9 millions de dollars, a indiqué The Guardian.
Elle a été acquise par « des particuliers qui, conscients de son extrême importance, sont impatients de la mettre à la disposition du plus grand public », a précisé au Guardian Sharon Liberman Mintz, cheffe spécialiste internationale des artefacts juifs au sein du département des livres et manuscrits de la maison de vente aux enchères.
« Les acheteurs d’un tel ouvrage savent bien qu’il doit être mis à la disposition du plus grand public, qu’il ne faut surtout pas le tenir enfermé dans une petite bibliothèque. »
La Bible Chem Tov a été écrite en 1312 par Rabbi Chem Tov Ibn Gaon, qui l’a emportée avec lui en Terre Sainte avant de mourir à Safed vers 1330. C’est ainsi qu’il l’a sauvée des émeutes antisémites de 1391 qui ont secoué l’Espagne, avant l’expulsion des Juifs au XVe siècle, par l’Inquisition espagnole. Ce n’était là que les prémices d’un périlleux voyage.
« Ensuite, elle arrive en Israël, envahie par les Croisés… [et] parvient à leur échapper », explique Liberman Mintz. « On la retrouve à Bagdad – et nous savons que la communauté juive de Bagdad a vécu bien des bouleversements. D’une façon ou d’une autre, elle se fraie un chemin jusqu’à Tripoli. Puis jusqu’à Londres, lors de la Seconde Guerre mondiale – et probablement à Letchworth – où elle survit à la guerre. Elle a connu un incroyable parcours pour parvenir jusqu’à nous. »
La bible de 800 pages, richement ornée, s’inspire de l’esthétique du judaïsme, du christianisme et de l’islam : c’est une œuvre d’art unique en son genre.
Une rarissime bible du XIVe siècle originaire d’Espagne s’est vendue mardi aux enchères chez Sotheby’s, à New York, pour 6,9 millions de dollars, a indiqué The Guardian.
Elle a été acquise par « des particuliers qui, conscients de son extrême importance, sont impatients de la mettre à la disposition du plus grand public », a précisé au Guardian Sharon Liberman Mintz, cheffe spécialiste internationale des artefacts juifs au sein du département des livres et manuscrits de la maison de vente aux enchères.
« Les acheteurs d’un tel ouvrage savent bien qu’il doit être mis à la disposition du plus grand public, qu’il ne faut surtout pas le tenir enfermé dans une petite bibliothèque. »
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La Bible Chem Tov a été écrite en 1312 par Rabbi Chem Tov Ibn Gaon, qui l’a emportée avec lui en Terre Sainte avant de mourir à Safed vers 1330. C’est ainsi qu’il l’a sauvée des émeutes antisémites de 1391 qui ont secoué l’Espagne, avant l’expulsion des Juifs au XVe siècle, par l’Inquisition espagnole. Ce n’était là que les prémices d’un périlleux voyage.
« Ensuite, elle arrive en Israël, envahie par les Croisés… [et] parvient à leur échapper », explique Liberman Mintz. « On la retrouve à Bagdad – et nous savons que la communauté juive de Bagdad a vécu bien des bouleversements. D’une façon ou d’une autre, elle se fraie un chemin jusqu’à Tripoli. Puis jusqu’à Londres, lors de la Seconde Guerre mondiale – et probablement à Letchworth – où elle survit à la guerre. Elle a connu un incroyable parcours pour parvenir jusqu’à nous. »
La bible de 800 pages, richement ornée, s’inspire de l’esthétique du judaïsme, du christianisme et de l’islam : c’est une œuvre d’art unique en son genre.
« Elle a été rédigée dans l’Espagne chrétienne en 1312, à une époque où Chrétiens et Juifs vivent au beau milieu d’une architecture musulmane mudejar [mauresque], empreinte de l’esthétique culturelle de l’Espagne islamique », explique Liberman Mintz au Guardian.
Au-delà de son style, unique en son genre, cette Bible a longtemps été considérée comme une sorte d’amulette. A la fin des années 1860, on la présente comme un « talisman efficace » pour les femmes en couches, poursuit le journal.
Elle se réfère en outre à une bible perdue, plus ancienne encore, connue sous le nom de Codex Hilleli, et comprend près de 2 000 petites lettres considérées comme ayant une importance particulière dans la mystique juive.
T.O.I