Israël: « J’ai fait tout ce que je pouvais » l’adieu déchirant d’un père à son fils, otage du Hamas assassiné en captivité

Rédaction Alleluia Event
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Pendant 740 jours, Alon Nimrodi a parcouru le monde, rencontrant chefs d’État, présidents, ministres et même le pape, plaidant inlassablement la cause des otages

Des milliers de personnes se sont réunies jeudi au cimetière militaire de Kfar Saba pour accompagner le sergent-chef Tamir Nimrodi, 27 ans, enlevé le 7 octobre 2023 et tué en captivité par le Hamas.
Le cortège funèbre est parti du village de Nirit, où vivait le jeune soldat, instructeur à la base de formation de Gaza.

Devant la foule rassemblée, son père, Alon Nimrodi, a livré un éloge d’une intensité bouleversante :

« Combien de fois ai-je parlé, combien de fois ai-je raconté ton histoire, combien j’ai crié… Et maintenant ? Maintenant, je ne trouve plus les mots », a-t-il déclaré, la voix tremblante.

740 jours de lutte pour un fils disparu

Tamir Nimrodi avait été enlevé près de sa base lors de l’attaque du 7 octobre. Dès ce jour, son père s’était juré de tout faire pour le ramener.

« Dès l’instant où j’ai vu ton visage doux, marqué par la peur, alors que les terroristes te frappaient avec tes camarades Ron Sherman et Nick Beizer, j’ai compris que je partais en guerre pour te ramener à la maison », a-t-il raconté.

Pendant 740 jours, Alon Nimrodi a multiplié les démarches, voyageant à travers le monde pour sensibiliser dirigeants et institutions. Il a rencontré des chefs d’État, des ministres et même le pape, sans jamais relâcher ses efforts.

« Même après une opération à la jambe, même quand une hernie discale m’a terrassé, je n’ai pas arrêté. Malgré les douleurs, j’ai continué, juste pour que tu reviennes sain et sauf », a-t-il confié.

Un fils courageux face à ses peurs

Le père a également évoqué la personnalité de son fils, un jeune homme combatif malgré ses angoisses.

« Enfant, tu étais anxieux, tu prenais des médicaments pour calmer tes peurs… Mais tu as combattu avec bravoure, même contre toi-même », a-t-il rappelé.

Après son enlèvement, Tamir aurait même élaboré un plan ingénieux pour survivre, resté confidentiel jusqu’à ce jour. Son père a révélé que le bâtiment où il était retenu avait été bombardé, tuant de nombreux membres du Hamas.

« Tu as emporté avec toi des dizaines de terroristes maudits », a-t-il dit avec amertume, ajoutant que son fils n’avait « probablement pas souffert longtemps ».

“J’ai tout fait, mon fils”

Dans un dernier geste de tendresse, Alon Nimrodi a levé un verre de vodka — la préférée de Tamir — avant de conclure :

« Tamir, j’ai tout fait, je te le jure. Tout ce que je pouvais, et même ce que je ne pouvais pas. Peut-être que ce n’était pas assez. »

Les autorités israéliennes ont confirmé l’identification des corps de sept otages remis récemment par le Hamas.
Dix-neuf dépouilles restent encore détenues dans la bande de Gaza.

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