Le Conseil national des évangéliques de France ( CNEF ), avec le Centre évangélique, ont réalisé l’enquête Vivre et raconter l’Évangile au travail , « pour mieux comprendre ce que vivent les évangéliques dans leur environnement professionnel ».
Cette enquête en ligne contient 812 réponses quantitatives, 350 témoignages écrits et 16 entretiens en visioconférence collectés entre le 1er septembre et le 31 octobre 2021.
La grande majorité des répondants (90 %) fréquentent régulièrement une église évangélique . La plupart sont employés par des entreprises privées (42 %).
Perception du travail
Selon l’enquête, la plupart des évangéliques n’ont pas de difficultés à s’identifier comme tels dans leurs lieux de travail (91 %) , et la majorité (80 %) déclarent ne pas souffrir d’incompréhension ou de moquerie à cause de leur foi.
Cependant, certains témoignages d’ une minorité de répondants montrent qu’ils se sentent discriminés en raison de leur foi . Deux exemples partagés sont : « l’expression de ma foi a été la cause de deux licenciements au cours de ma carrière », ou « mon mari a été licencié pour avoir parlé de la Bible à un patient ».
La plupart des évangéliques français ne souffrent pas d’incompréhension ou de moquerie à cause de leur foi. / CNEF
La recherche révèle que seulement 28% des personnes interrogées voient leur « travail comme un moyen de subvenir aux besoins de l’église et de ses ministères », tandis que 35% ont un conflit éthique avec les valeurs ou les pratiques de leur employeur en relation avec leur foi.
Lutte pour être témoin
Malgré la volonté des répondants de s’identifier comme chrétiens au travail, cette enquête met également en évidence la difficulté qu’ont les évangéliques à témoigner de leur foi auprès de leurs collaborateurs .
La plupart d’entre eux « se sentent inadéquats et coupables », car ils craignent de « pouvoir être un mauvais témoin » ; sentent qu’ils « n’en font pas assez »; ou se mettre la pression, « parce que j’ai entendu dire qu’un chrétien doit être parfait pour rendre un bon témoignage et c’est impossible », disent certains témoignages.
Les évangéliques français veulent être mieux armés pour témoigner de leur foi. / CNEF
C’est pourquoi 87% des évangéliquesenquêtés souhaiteraient « être mieux outillés pour savoir en quoi l’Evangile est une bonne nouvelle dans leur domaine professionnel ».
« Afin d’approfondir notre mission première qui est d’encourager l’annonce et la pratique de l’Évangile en France, nous envisageons de proposer dans les prochains mois des outils de réflexion et d’approfondissement théologique sur ces thèmes (témoigner de sa foi, l’Église, , travail d’un point de vue biblique, etc.), qui sont au cœur de la vie chrétienne », précise le CNEF.
E.F
