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La question de l’enregistrement d’un réseau d’églises protestantes en Algérie et de la réouverture de ses lieux de culte devrait être posée lors du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. 

Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies se réunit ce vendredi 11 novembre pour examiner le bilan de l’Algérie en matière de droits humains. Dans le cadre des préparatifs de cet examen périodique de l’ONU, diverses parties prenantes, dont une coalition d’œuvres chrétiennes, ont fait part de leurs préoccupations et de leurs recommandations. Elle souhaitent notamment que les églises protestantes fermées de force puissent rouvrir et que l’Église protestante d’Algérie soit réenregistrée. 

Fermetures et blocage 

Dans sa proposition, une coalition d’organisations chrétiennes composée de l’Alliance évangélique mondiale, du Conseil œcuménique des Églises, de l’Église protestante d’Algérie et de l’ONG Middle East Concern a déclaré que la liberté religieuse en Algérie s’est détériorée depuis le dernier examen en 2016. À tel point que «les autorités ont systématiquement mené une campagne contre les églises et les individus chrétiens.» Depuis janvier 2018, au moins 26 églises ont été contraintes de fermer leurs portes. Au moins 16 d’entre elles appartiennent au réseau de l’Église protestante d’Algérie. La loi de 2006 exige une autorisation pour utiliser les lieux de culte non musulmans. Mais jusqu’à présent, la commission nationale, créée en 2006 pour traiter les demandes, n’a accordé d’autorisation à aucune église.

 

Sortir de l’impasse? 

Quant à l’EPA, elle attend depuis des années d’être officiellement réenregistrée. Une nouvelle législation régissant les associations est entrée en vigueur en 2012 en Algérie. Elle exige le réenregistrement des associations conformément aux nouvelles dispositions. Notamment l’obligation pour les associations nationales d’être présentes dans un minimum de douze gouvernorats. L’EPA, répondant à ces exigences, a demandé son réenregistrement en 2013. La demande est toujours en cours et l’EPA attend encore la reconnaissance officielle de son statut juridique.

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU du 11 novembre sera-t-il une étape vers une sortie de l’impasse?  

P.O

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