Un chrétien a été récemment assassiné en Égypte par le groupe terroriste État Islamique et ses enfants reçoivent à leur tour des menaces de mort.
Nabil Habashy Salama a été assassiné le 18 avril en Égypte par l’État islamique (EI). Son exécution a été filmée et diffusée sur Telegram, une application de messagerie très prisée par les terroristes.
Assassiné parce qu’il finançait une église
Ce chrétien copte de 62 ans a été enlevé il y a plus de 6 mois dans les rues de son village de Bir-Al-Abd, dans le Nord-Sinaï par 3 hommes armés. Les terroristes lui reprochaient de financer la seule église de la localité. Ses enfants avaient ensuite reçu par téléphone une demande de rançon de 2 millions de livres égyptiennes (105.800 euros), puis de 5 millions de livres (264.500 euros) pour sa libération. Selon les ravisseurs il ne s’agissait pas d’une rançon mais de la Jizya, l’impôt que doivent payer les non-musulmans vivant en terre d’islam. Elle leur était réclamée pour l’ensemble des chrétiens du village. Les enfants de Nabil n’ayant pu réunir la somme, leur père a été tué. Aujourd’hui, ils sont à leur tour en danger.
Menaces de mort
Sur les conseils de la police locale qui ne pouvait garantir leur sécurité, Peter, Fady et Marina ont dû tout laisser derrière eux et fuir. Mais ils continuent de recevoir par téléphone des menaces de mort:
«Nous savons où vous êtes, nous savons tout de vous.»
Tels sont les messages que Peter, Fady et Marina reçoivent quotidiennement. Ils se savent surveillés. Tout comme l’était leur père, comme l’attestent des photos de lui que leur ont envoyées les terroristes.
Le Nord-Sinaï dangereux pour les chrétiens
Les chrétiens coptes, qui vivent disséminés dans la région du Nord-Sinaï, sont régulièrement pris pour cible.
Le 3 mars 2021, des militants de l’EI avaient arrêté la voiture de Sobhy Samy Abdul Nour et l’avaient abattu à bout portant quand ils avaient découvert sa foi. Ce chrétien figure sur une longue liste de victimes, mortes, ou disparues après avoir été enlevées. La communauté copte déplore le peu de protection dont elle bénéficie, l’impunité dont profitent les islamistes et le silence des médias.
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