Le président israélien Isaac Herzog a rencontré les représentants de Églises chrétiennes mercredi 9 août à Haïfa. Il a redit, au nom de l’État d’Israël, son engagement à défendre «pleinement la liberté de religion et de culte en Israël», alors que les violences contre les chrétiens se multiplient.
De nombreux membres de la communauté chrétienne de Haïfa sont descendus dans la rue ces dernières semaines pour protester contre les récentes incursions de groupes juifs radicaux dans les lieux saints chrétiens. À la suite de ces épisodes de violence, le président d’Israël, Isaac Herzog, a effectué une importante visite au monastère carmélitain de Stella Maris à Haïfa, lui-même concerné par ces tensions. La visite, mercredi 9 août, était de nature privée, le président Herzog étant accompagné de son épouse et d’une petite délégation de fonctionnaires.
«Nous devons respecter les membres de toutes les religions, nous y sommes attachés depuis le début de notre existence. Aime ton prochain comme toi-même», a déclaré le président israélien.
Isaac Herzog a souligné que «ces derniers mois, nous avons assisté à de graves phénomènes contre les confessions chrétiennes en Terre Sainte. Nos frères et sœurs, citoyens chrétiens, qui se sentent agressés dans leurs lieux de prière, dans leurs cimetières, dans les rues. Je considère ce phénomène extrémiste comme inacceptable à tous points de vue. Ce phénomène doit être éradiqué et je suis reconnaissant à la police et aux autres forces de l’ordre de prendre cette affaire au sérieux». Personne ne devrait se sentir menacé, a-t-il estimé.
«Mon message aux chrétiens résidant en Israël et aux fidèles du monde entier est que les communautés chrétiennes sont sûres, sécurisées et prospères en Terre Sainte», a conclu le président. La réunion a également été suivie par le chef de la police, Yaakov Shabtai.
Le patriarche latin de Jérusalem prend acte de l’augmentation des menaces et des intimidations à l’encontre de la communauté chrétienne en Terre Sainte. Dans un entretien à Radio …
Une visite qui donne de l’espoir
Le patriarche de Jérusalem, le cardinal désigné Pierbattista Pizzaballa, s’est exprimé au nom de toutes les communautés chrétiennes de Terre Sainte. Il a remercié le président israélien et les membres de sa délégation pour leur soutien. «Nous devons travailler ensemble pour renforcer le dialogue de solidarité et d’amour entre nous», a-t-il déclaré. «Nous vivons dans les mêmes lieux, côte à côte, et nous devons vivre en paix, construire notre avenir ensemble et nous soutenir les uns les autres», a-t-il ajouté, car «nous sommes tous enfants du même Dieu».
Don Piotr Żelazko, vicaire patriarcal des catholiques de langue hébraïque en Israël a commenté cette rencontre sur Radio Vatican-Vatican News. «La visite du président signifie un engagement à relever les défis et les préoccupations concernant la violence contre les chrétiens. En s’engageant avec des chefs spirituels et des représentants de diverses confessions, cette étape importante souligne le dévouement commun à cultiver une atmosphère de tolérance, de dialogue et d’unité». À ses yeux, «la présence du commissaire Yaakov Shabtai, chef de la police d’Israël, porte un sentiment d’espoir, indiquant un pas positif vers la promotion d’un cadre plus étroit de paix, de compréhension mutuelle et de coexistence harmonieuse».
La visite présidentielle au monastère de Stella Maris représente «un symbole de la détermination collective à surmonter l’adversité et à ouvrir la voie vers un avenir plus compatissant et compréhensif», a insisté don Żelazko.
Rencontre entre le président palestinien et le patriarche de Jérusalem
Par ailleurs, informe le Patriarcat latin de Jérusalem, mercredi 9 août également, le président Mahmoud Abbas, président de l’État de Palestine, a accueilli dans le district de Ramallah le cardinal Pierbattista Pizzaballa et sa délégation.
En présence du Dr. Ramzi Khoury, président du Haut Comité Présidentiel des Affaires des Églises en Palestine, et de quelques membres, Mahmoud Abbas a félicité Mgr Pizzaballa pour sa nomination en tant que cardinal de la Ville Sainte, déclarant qu’il s’agissait une source de fierté pour «tous, chrétiens et musulmans». «Il nous incombe de travailler à la justice et à la paix dans la région», a-t-il ajouté.
Mahmoud Abbas a affirmé qu’il poursuivait ses efforts pour parvenir à la paix pour le peuple palestinien. Il a terminé en envoyant un message de paix au Pape François, lui souhaitant une bonne santé et des bénédictions.
V.N