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La Tunisie, pays qui a initié le Printemps arabe il y a 10 ans, peine à gérer la diversité et le pluralisme religieux au sein de sa société.

Discrimination, ostracisation, attaques… Pour les chrétiens de Tunisie, la liberté religieuse n’est pas d’actualité. 10 ans après le Printemps arabe, ils ont le sentiment d’être restés des citoyens de seconde zone. 

Une violence croissante 

En Tunisie, Il n’y a toujours pas d’Église reconnue et les chrétiens doivent se réunir clandestinement. Les services de sécurité surveillent les croyants et des policiers en civil se font passer pour des chrétiens afin d’infiltrer des groupes de maison. 

Mais l’État tunisien n’est pas le seul responsable de la persécution. La violence augmente en Tunisie, comme en témoigne la progression du pays dans l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens ces 2 dernières années. Et l’islamisme radical n’est pas étranger à cette tendance. En 2020,  plusieurs églises de maisons ont été attaquées par des extrémistes religieux. Des attaques qui ont semé la peur au sein de toute la communauté chrétienne.

Sur les réseaux sociaux, les messages de haine à l’encontre des chrétiens se multiplient. Récemment, 2 imams ont diffusé une vidéo dans laquelle ils appellent à tuer les chrétiens, les accusant d’être des espions étrangers et de s’opposer à l’islam.

Mais c’est dans leur quotidien que les chrétiens rencontrent le plus d’hostilité: ils sont harcelés par leur famille, leurs connaissances et les habitants de leur quartier. Comme cette chrétienne de 50 ans, qui a été battue par son frère sur dénonciation de ses sœurs. Elle a essayé de porter plainte, mais la police a refusé de l’écouter.

Une liberté relative

D’après un rapport sur la liberté de religion publié par l’ONG Attalaki, qui défend les Droits de l’Homme en Tunisie, l’État considère les minorités religieuses comme une menace et non comme un atout pour la société. Pourtant, la Constitution tunisienne, qui date de 2014, et qui fait de l’islam la religion d’État, garantit à ses citoyens la liberté de religion. Aucune loi en Tunisie ne criminalise le blasphème ni l’apostasie: il est théoriquement possible de changer de religion. Les chrétiens peuvent fonder des organisations, organiser des conférences. Ils peuvent fréquenter des églises internationales… Mais la pression de la famille et de la société reste élevée et l’impunité avec laquelle agissent les persécuteurs est préoccupante.

P.O

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