En Iran, les chrétiens continuent d’être inquiétés à cause de leur foi. Le gouvernement continue d’affirmer que personne n’est poursuivi pour ses opinions dans le pays.
Ces dernières semaines, les peines de prison continuent de tomber pour les iraniens qui se convertissent au christianisme. Le 7 juin dernier, Joseph Shahbazian a été condamné à 10 ans de prison. Une fois sa peine purgée, ce pasteur irano-arménien de 58 ans devra s’exiler pendant 2 ans dans une région reculée de l’Iran. Il aura interdiction de voyager à l’étranger et d’appartenir à un groupement politique ou social. Et il sera régulièrement convoqué par les services de renseignement iranien.
Les peines continuent de tomber
Mina Khajavi, 59 ans et Maliha Nasari, 48 ans, ont été arrêtées en même temps que le pasteur Shahbazian, en juin 2020, lors d’un raid des Gardiens de la révolution sur les églises de maison. Elles ont été condamnées à 6 ans de prison chacune. D’autres chrétiens arrêtés le même jour ont été condamnés à des amendes. Officiellement, tous ces croyants sont une «menace à la sécurité nationale». Officieusement, ils sont accusés d’appartenir à une église de maison.
Ahmad Sarparast, Morteza Mashoodkari et Ayoob Poor-Rezazadeh, ont quant à eux vu leur appel rejeté. Ils devraient passer 5 ans en prison pour «croyances déviantes».
Une politique d’éviction des chrétiens
Le gouvernement iranien a été interpelé par l’ONU sur le respect des droits de l’Homme sur son territoire. Il continue d’affirmer que les Iraniens peuvent jouir sans entraves de leur liberté d’expression et de réunion: officiellement, personne en Iran n’est poursuivi pour délit d’opinion ni pour appartenance à un groupe religieux. Mais officieusement, l’Iran promeut un islam radical qui exclut une cohabitation entre musulmans et non musulmans. Sur son territoire, le régime fait tout pour chasser les chrétiens en ne leur permettant pas de se réunir légalement pour pratiquer leur foi. Le gouvernement exporte également sa vision en finançant des milices qui agissent dans d’autres pays du Moyen-Orient. Cette politique est grandement responsable de la diminution drastique du nombre de chrétiens dans des pays comme le Liban, l’Irak, la Syrie ou le Yémen.
Source: Article 18