Quatre prêtres catholiques ont été enlevés au Nigeria entre samedi et lundi, dont trois dans l’État d’Edo et un dans l’Etat de Kaduna. Deux d’entre eux, les pères Luigi Brenna et Emmanuel Silas, ont retrouvé leur liberté tandis que les deux autres, Peter Udo et Philemon Oboh, sont encore retenus captifs par leurs ravisseurs.
Les attaques contre les membres du clergé sont de plus en plus fréquentes au Nigeria, où les autorités sont confrontées à de récurrents problèmes d’insécurité dans le pays.
Recherche des prêtres kidnappés le 2 juillet
Le père Peter Udo, curé de l’église catholique St Patrick d’Uromi, situé dans l’État d’Esan Nord-Est, ainsi que le père Philemon Oboh, du centre de retraite St Joseph d’Ugboha, dans la zone de gouvernement local d’Esan Sud-Est, sont toujours recherchés par les autorités nigérianes. Les deux prêtres revenaient de Benin City, samedi 2 juillet, lorsqu’ils ont été attaqués par des hommes armés, le long de la voie express Bénin-Ekpoma.
Cet enlèvement survient une semaine à peine après qu’un autre prêtre catholique, le père Christopher Odia, a été enlevé et tué par ses ravisseurs dans le même État.
Confirmant l’enlèvement, un porte-parole de la police de l’État d’Edo a déclaré que «l’officier de police divisionnaire en charge de la division de police d’Ugboha a appelé pour informer qu’un révérend père Amos Abhulimen s’est présenté samedi au poste pour signaler l’enlèvement des deux révérends pères».
«Sur la base de ce rapport», a déclaré le porte-parole, «le commissaire de police de l’État, Abutu Yaro, a envoyé une équipe de policiers en renfort aux hommes de la division d’Ugboha pour aller secourir les deux prêtres catholiques sains et saufs et faire arrêter les ravisseurs».
Un prêtre italien enlevé puis relâché le 3 juillet
Le dimanche 3 juillet, dans l’Etat d’Edo, le père italien Luigi Brenna a été enlevé par des personnes armées. Selon un communiqué de l’archidiocèse de Bénin, le missionnaire de l’ordre des pères somascans assistait à un match de football joué par des garçons du village aux alentours de 17 heures, lorsque l’incident s’est produit. Des bergers présumés auraient pris d’assaut le lieu et tiré plusieurs coups de feu, faisant fuir les garçons. Le prêtre de 64 ans a ensuite été capturé et violenté. Les assaillants l’ont blessé avec une machette, précise le communiqué. Les coups lui ont fait perdre connaissance et ses ravisseurs l’ont laissé derrière eux, le pensant mort.
La déclaration indique en outre que le père Brenna, après avoir repris connaissance, a été emmené d’urgence à l’hôpital par d’autres prêtres du diocèse. Au lendemain de l’attaque, le père Brenna a été emmené dans un autre hôpital, où il reçoit actuellement des soins.
Le Père Emmanuel Silas remis en liberté le 4 juillet
Le père Emmanuel Silas, enlevé ce 4 juillet au presbytère de l’église catholique Saint Charles, à Zambina, dans la zone de gouvernement local de Kaur, a finalement retrouvé la liberté. Un communiqué publié par le diocèse de Kafanchan indique que le prêtre a été libéré vers 21 heures le même jour.
«Le cœur rempli de joie, nous élevons nos voix dans une symphonie de louanges en annonçant le retour de notre frère, le révérend père Emmanuel Silas, qui avait été enlevé par des personnes armées au presbytère de l’église catholique Saint-Charles, à Zambina, dans la zone de gouvernement local de Kauru, dans l’État de Kaduna», indique le communiqué signé par le père Emmanuel Uchechukwu Okolo, chancelier du diocèse de Kafanchan.
«Nous tenons à remercier tous ceux qui ont offert des prières et des supplications pour la libération rapide de notre prêtre et des autres personnes qui sont toujours dans l’antre de leurs ravisseurs», peut-on également lire. «Nous prions Dieu de hâter la libération de ceux qui sont encore aux mains de leurs ravisseurs». La déclaration se termine par une demande aux prêtres du diocèse de célébrer une messe d’action de grâce à Dieu pour la libération rapide du père Silas.
L’enlèvement et la libération du père Silas interviennent moins de dix jours après le meurtre du père Vitus Borogo, tué par des inconnus le 25 juin, à Prison Farm, Kujana, toujours dans l’Etat de Kaduna.
Vatican News
